|
This paper aims to explore and discuss how women translators of the Quran have dealt with the patriarchal linguistic elements in the source text by focusing on two main challenges of translation. First the problem of gender agreement differences between the target and the source language. Because Arabic is highly gendered and English is not, many feminine nouns, pronouns and verbs become invisible in English and as result the “gender balance” created in original could be lost in the translation. The second challenge they face lies in the use of masculine nouns and pronouns in the generic sense, which as many feminists argued assumes generic human to be male and excludes the “human woman.” The four female translators, discussed in this paper, seem to react differently to these linguistic and translational challenges revealing a “feminine language” on one hand and reproducing the dominant male voice on the other.Cet article explore et discute la façon dont les traductrices du Coran ont traduit le langage patriarcal de l’arabe vers l’anglais, en se concentrant sur deux principaux problèmes. Le premier concerne la traduction du genre grammatical de la langue source vers la langue cible. Contrairement à l’arabe, l’anglais ne connaît pas de genre grammatical ou formel, ce qui signifie que de nombreux noms, pronoms et verbes au féminin peuvent devenir invisibles dans le texte traduit. Parmi les conséquences de cette profonde différence sont la disparition des images féminines et la perte de « l’équilibre des genres » établi dans le texte original. Le deuxième problème réside dans l’usage générique attribué au masculin, ce qui, d’un point de vue féministe, présente l’homme comme le modèle de « l’être humain » et exclut la femme comme « être humaine ». Les quatre traductrices, présentées dans cet article, semblent réagir différemment à ces difficultés, révélant une « écriture féminine » d’une part, et imitant le langage patriarcal de l’autre.
|